Nuisances climatiques : défis spécifiques pour les seniors
Malgré ces qualités, le climat aveyronnais n’est pas exempt de risques, souvent amplifiés par l’avancée en âge.
Le froid et son impact sur la fragilité
En altitude, les hivers sont longs et parfois rigoureux. Plusieurs communes enregistrent jusqu’à 100 jours de gel par an (climat-data.org), soit 2 à 3 fois plus que la moyenne nationale. Chez les personnes âgées, une température intérieure insuffisante multiplie les accidents domestiques (glissades, brûlures…) et augmente les risques d’hypothermie, d’infections respiratoires ou de crise cardiaque (source : Santé publique France).
Les passages des hivers 2017-2018 et 2020-2021, exceptionnellement froids, ont d’ailleurs souligné la vulnérabilité des personnes isolées dans les zones rurales, les collectivités signalant alors une hausse de l’assistance à domicile et des hospitalisations.
L’humidité et les maux articulaires
Certains plateaux ou vallées, comme sur l’Aubrac ou le Ségala, sont soumis à une hygrométrie élevée en automne et au printemps. L’humidité est souvent citée par les résidents locaux pour expliquer les exacerbations de douleurs articulaires (arthrose, polyarthrite), même si la recherche scientifique reste prudente sur ce lien (Inserm). Néanmoins, nombre de médecins de campagne constatent une demande accrue d’antalgique à la sortie de l’hiver.
Vents et aléas saisonniers
La bise hivernale et l’autan peuvent provoquer une sensation de froid mordant, compliquant la mobilité extérieure des aînés souffrant d’insuffisance respiratoire ou de pathologies vasculaires.
Certains villages, exposés à de microclimats venteux, invitent à la prudence lors de sorties, notamment pour prévenir chutes ou aggravation de symptômes chez les personnes vulnérables.